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LE CARREFOUR D'AUSTIN

En 2022, la municipalité d’Austin acquerrait l'église d'Austin et le parc Muriel-Ball-Duckworth, afin de protéger ce lieu patrimonial et emblématique situé au cœur du village d'Austin. Depuis, ce lieu est devenu un véritable carrefour de rencontre, de festivité, bref une destination incontournable.

 

Aussi en août 2023, la municipalité renommait la petite église, tournant avec respect une page d'histoire, pour lui refléter sa nouvelle mission.

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Un peu d'histoire...

LA PETITE ÉGLISE

L’histoire de l’église témoigne de la diversité culturelle de la communauté aux XIXe et XXe siècles. Établi sous le nom de « Church of the Atonement » par l’Église d’Angleterre, ce lieu de culte fut construit en 1865, par le révérend C.J. Stewart, aidé des citoyens D.J. Randall, J. Austin Jr, A. Sargent et J.W. Taylor, tous des descendants des familles pionnières.

Son architecture témoigne de la tradition anglicane et de l’inspiration néogothique de la seconde moitié du XIXe siècle : fenêtres à arc brisé, tour-clocher centrale en plaques de tôle surmontée d’une flèche, toit en pente aiguë et parement en clins de bois peint blanc.

Fait notable, en 1866, son pasteur, le révérend E.J. Fessenden, y baptisa son fils, Reginald A. Fessenden, qui inventera la téléphonie sans fil en 1906. Devant la multiplication des églises d’autres confessions (Wesleyan Methodist, New Connexion Methodist et catholique [Saint-Luc-de-Millington], sans oublier l’oratoire de l’Abbaye de Saint-Benoît-du-Lac), la communauté anglicane décline. L’église Church of the Atonement est vendue successivement aux Bénédictins en 1927, puis à la Corporation épiscopale romaine du diocèse de Sherbrooke en 1932. C’est alors que la Fabrique St-Austin est créée; elle administrera l’église, le cimetière situé

à proximité et une école. En 1940, l’évêque propose que la nouvelle paroisse soit nommée  « St-Augustin-de-Cantorbéry ». St-Austin a été la seule église de jadis qui sera restée au service des fidèles, jusqu’au moment de sa fermeture en 2021.

 

LE PARC MURIEL-BALL-DUCKWORTH

Muriel Ball-Duckworth fut une grande citoyenne du monde. Ce parc rappelle son engagement social et son amour de sa terre natale. Descendante de Nicholas Austin (fondateur du canton de Bolton) et de son épouse, Phebe Chesley, Muriel Helena Ball est née à Austin le 31 octobre 1908, sur la ferme familiale, en bordure du lac Memphrémagog. Elle restera attachée à son lieu de naissance et reviendra y passer ses étés chaque année, jusqu’à son décès le 22 août 2009.

 

En décembre 1917, la famille déménage à Magog. Muriel poursuit ses études à Montréal, puis à New York. En 1929, elle épouse Jack Duckworth à Montréal, où le couple s’installe en 1930. Ils s’établissent à Halifax en 1947, où elle travaillera à l’éducation des adultes.

Muriel et Jack lutteront pour les défavorisés pendant toute leur vie et, à partir de la Seconde Guerre mondiale, militeront pour la paix, sans relâche. La vie entière de Muriel sera marquée par son militantisme à titre de féministe et de pacifiste. Ainsi, en 1967, elle devient présidente de la « Voix des femmes pour la paix ». À la même période, elle lutte contre la guerre du Vietnam. Elle sera aussi candidate pour le Nouveau parti démocratique. Son engagement lui valut plusieurs honneurs, dont le Prix du Gouverneur général en 1981, le prix de Membre de l’Ordre du Canada en 1983 et la Médaille Pearson pour la paix en 1991, ainsi que de nombreux diplômes honorifiques de diverses universités, dont Concordia en 1983 et McGill en 1984. Muriel Ball-Duckworth fut une grande citoyenne d’Austin, du Québec, du Canada et du monde.

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